Les syndicats dénoncent notamment un système de santé qui “ne cesse de se dégrader”. “Les mesures proposées ont été constamment en deçà des attentes de la profession”, poursuivent-ils dans leur lettre. “L'organisation actuelle du système de santé épuise jusqu'à faire fuir les professionnels et les potentiels soignants de demain. Conditions de travail dégradées, responsabilités majorées, reconnaissance évincée, archaïsme médico-administratif, l'attractivité et les potentialités sont tout simplement empêchées par un déficit global d'ambition pour notre discipline.”
Les six collectifs appellent le Gouvernement à “reconnaître les compétences et à favoriser l'autonomie des infirmières pour sécuriser la qualité et le parcours de santé au quotidien”. Ils évoquent une “inadéquation” concernant “la responsabilité, les compétences infirmières et leur rémunération”.
Les étudiantes sont également pénalisées avec une “une détérioration des conditions d’accompagnement et d’encadrement”. Le Gouvernement avait proposé d’augmenter le nombre de places en formation, les syndicats déplorent cette “solution” qui n’empêchera pas les “abandons de formation”. Pour eux, il faut avant tout “investir massivement dans la qualité de vie au travail et dans la formation des professionnels de demain”.
[Article initialement publié sur egora.fr]