Faut-il réguler l'installation des médecins pour répondre à la problématique des déserts ? La question a divisé les députés de la commission des Affaires sociales, réunis ce mercredi matin pour examiner la proposition de loi transpartisane portée par Guillaume Garot (PS). Le texte, cosigné par 256 députés de tous bords (à l'exception du Rassemblement national), prévoit de mettre en place une autorisation préalable à l'installation ou à l'exercice qui serait délivrée par les agences régionales de santé. "Elle serait automatique lorsque le médecin viendrait s'installer dans une zone sous-dotée, mais elle serait subordonnée à l'arrêt de l'activité d'un médecin [pratiquant la même spécialité, NDLR] dans les zones suffisamment dotées", a expliqué le chef de file du groupe transpartisan, créé en juillet 2022.

Également rapporteur, Guillaume Garot a souligné, en préambule de l'examen ce mercredi, "l'urgence" de la situation, "dans un pays où la santé a valeur constitutionnelle". "Pour huit millions de Français, la situation n'est plus supportable : pas de médecin traitant voire pas de médecin tout court, des départements entiers dépourvus de certaines spécialités, notamment de gynécologues, et en bout de chaine, il faut le dire, des urgences qui craquent sous la pression de patients qui n'ont plus d'autre choix pour se soigner." Le député de la Mayenne a insisté sur l'inégalité de répartition des médecins sur le territoire national, qui justifie, selon lui, que soit portée une solution "nouvelle", là où "les politiques d'incitation ne suffisent pas ou ne suffisent plus".

 

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