Après deux ans d’attente, un arrêté en date du 25 avril prévoit la liste des produits pouvant être primo-prescrits par les IPA. Paru ce matin au Journal Officiel, il fait suite à la loi Rist 2. Et désormais, deux listes encadrent les prescriptions que les IPA sont autorisées à réaliser : une liste commune à toutes les infirmières, et une liste spécifique à chaque domaine d’intervention.  

Parmi les prestations et produits de santé concernés : les programmes d'activité physique adaptée (APA), les arrêts de travail jusqu'à 3 jours, les transports sanitaires, les bandes ou bas de contention de classe 1 et 2, les équipements de protection individuelle, les compléments nutritionnels oraux, les antalgiques de palier 1, les antidiarrhéiques (lopéramide, racecadotril, antihistaminiques H1 peu sédatifs par voie orale), les antispasmodiques, les anesthésiques locaux en gel, les antiseptiques locaux, ou encore les pansements médicamenteux. Ces prescriptions sont soumises à condition : “elles ne peuvent être renouvelées sans concertation médicale”, précise l’annexe 1 de l’arrêté.  

 

Mais la primo-prescription reste une démarche inscrite dans la pluriprofessionnalité : les IPA ont l’obligation d'exercer en coordination au sein d’“établissements de santé, en établissements médico-sociaux ou en hôpitaux des armées”, comme le précise l’article L.4301-1 du CDS. “L'IPA ne pourra primo-prescrire de façon isolée, c'était une volonté des organisations IPA, affirme Emmanuel Hardy, président du syndicat Unipa sur LinkedIn,”Une synthèse de toutes les interventions doit être écrite dans le dossier du patient et portée à la connaissance de son médecin traitant”, poursuit-il.  

Cet arrêté constitue, selon un communiqué de presse de l'Unipa, "une avancée décisive pour la reconnaissance des compétences des IPA [et] consacre une réalité déjà bien ancrée sur le terrain : les IPA, formés à un haut niveau clinique, sont en mesure d’initier des prescriptions en toute sécurité, dans le cadre d’un exercice coordonné par un médecin". 

"Nous l’attendions avec impatience, il a enfin été signé", affirme Emmanuel Hardy. Cet arrêté est également perçu comme l'"évolution des pratiques, une confiance renouvelée envers les soignants, mais aussi une volonté politique de répondre concrètement aux enjeux d’accès aux soins", affirme l'Unipa dans son communiqué. 

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