Ce retrait "illustre bien le risque de laisser les intérêts mono-professionnels compromettre l’avenir de ces dynamiques collectives. D’autant plus que si d’autres syndicats participant aux négociations décident de suivre le mouvement…", assure AVECsanté, qui estime que celui-ci "risque d'affaiblir un processus pourtant central pour l’avenir de l’exercice coordonné en France". Car "ce futur accord est aujourd’hui le principal outil conventionnel de financement et de structuration de l’exercice en équipe au sein des MSP. L’engagement dans ces négociations est donc une responsabilité collective majeure au regard des enjeux d’accès aux soins, de prise en charge des maladies chroniques et de qualité de vie au travail des soignants". Des négociations qui portent "des avancées cruciales pour les MSP", assure la fédération nationale des maisons de santé qui cite la prise en compte d’une file active d’équipe, le renforcement du rôle des coordinateurs, la création d’assistants médicaux partagés, ou encore l’intégration d’infirmières de coordination mobilisés sur les soins non programmés, la prévention, l’éducation thérapeutique et l’accompagnement des parcours patients…
Pour Emmanuelle Barlerin, Pascal Gendry et Patrick Vuattoux, co-présidents d’AVECsanté, la décision de MG France et de la CSMF "est le signe d’un système conventionnel à bout de souffle. Ne serait-il pas temps d’imaginer un modèle plus inclusif, plus adapté à la réalité du terrain et des équipes pluriprofessionnelles ?" Elle appelle ainsi à "ne pas reléguer l'exercice coordonné au second plan".