"Trop c'est trop !" Dans un communiqué de presse publié hier, Les Libéraux de santé dénoncent le sous-amendement déposé le 8 novembre dernier par le groupe Écologiste et social – et "travaillé avec AVECsanté", précise le texte – qui "vise à soumettre la conclusion d’accord conventionnel de l’Assurance maladie portant sur les maisons de santé à la signature des organisations reconnues représentatives au niveau national de ces structures". Le texte, adopté par les députés le lendemain, propose que AVECsanté devienne "signataire" de cet accord – et non plus "observateur" comme stipulé par l'arrêté du 21 mars 2024 autorisant la fédération nationale des maisons de santé à prendre part, à ce titre, aux négociations ACI-MSP qui devaient déboucher sur un avenant 2 [mis à l'arrêt en juillet dernier, suite au retrait de cinq syndicats kinés et médecins, NDLR].
Pour Les Libéraux de santé, ce sous-amendement, qu'ils qualifient de "scélérat", s'apparente à "une agression politique et conventionnelle" car il "évince (…) l’ensemble des organisations représentatives des professionnels de santé, dont les 10 organisations membres des Libéraux de santé". En effet, le texte prévoit que "lorsqu’un accord porte sur les maisons de santé (…), il est conclu entre l’Union nationale des caisses d’assurance maladie et les organisations reconnues représentatives de ces structures au niveau national". Ce qui laisse entendre que si le PLFSS 2026 est adopté, les prochaines négociations conventionnelles de l'ACI-MSP auraient lieu uniquement entre la Cnam et AVECsanté. Sans les syndicats représentatifs des professions de santé. "Ce serait une solution pour débloquer les négociations conventionnelles bloquées depuis six mois, glisse Pascal Gendry, coprésident d'AVECsanté, contacté par Concours pluripro. Et l'impasse du système conventionnel actuel conduit à imaginer d'autres possibilités conventionnelles pour faire avancer les maisons de santé et les équipes."