Le premier sujet est bien connu, pour être ressassé à l’envi depuis près de trente ans dans l’ensemble des pays développés. Ce sont les maladies chroniques : bientôt 20 millions de personnes dans notre pays, la plupart pris en charge dans le cadre de l’ALD et représentant les deux tiers des dépenses d’Assurance maladie, le tout en croissance forte et – pour dire les choses – hors de contrôle. Ce sont ces patients qui avaient conduit le HCAAM en mars 2012 à rendre un avis dans lequel le terme de "Parcours" avait été forgé et explicité… sans vraiment de conséquences pratiques, malheureusement.
Eh bien, il est indispensable d’organiser maintenant ces parcours afin de délivrer le juste soin au bon moment et d’anticiper les complications et ruptures qui émaillent l’évolution des polypathologies chroniques. Ce qui, pour l’essentiel, implique que les divers professionnels engagés dans le suivi du malade travaillent ensemble et se coordonnent, que les plateaux techniques publics ou privés soient connectés au mieux avec l’ambulatoire et que des modalités de financement, puis de rémunération innovantes et incitatives, soient mises en œuvre. Vaste programme, mais qui ne peut plus être différé.