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Pourquoi ont-ils choisi cette fonction ? Comment ont-ils évolué depuis leur prise de poste ? Quelle évolution dans les années à venir ? Parole à Jérémie Malek-Lamy, coordinateur et directeur du centre de santé Quartier Santé Lemasson, délégué régional Occitanie FNCS et secrétaire de la CPTS Montpellier Sud et Ouest.
Article publié dans Concours pluripro, janvier 2024
"J'ai bientôt 52 ans, et plus j'avance en âge, plus j'ai besoin de repousser mes objectifs, de repousser mes capacités à être et à faire." En 2019, après un parcours professionnel qui s'étend du journalisme à l'immobilier, en passant par les postes de travailleur social et de conseiller départemental, Jérémie Malek-Lamy se lance, avec son mari infirmier et une amie sage-femme, dans la création d'un centre de santé associatif pluridisciplinaire. Le Quartier Santé Lemasson voit le jour à Montpellier pendant l'été 2022. "Quand on a décidé de créer ce projet, c'est moi qui avais le plus de temps pour y travailler" confiet- il. C'est donc "naturellement" qu'il prend les postes de directeur et de coordinateur du centre de santé. "Ce n'est pas une position très confortable. C'est beaucoup de travail, même si ce n'est pas quelque chose qui me dérange. Il faut sans arrêt se remettre en question, mais pas trop... Et savoir s'adapter à l'ensemble d'une équipe composée aussi bien de personnels administratifs que de professionnels de santé ."
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C'est "un peu le grand écart" et "c'est parfois douloureux, avoue-t-il, parce que les attentes ne sont absolument pas les mêmes" entre les soignants et les non-soignants mais aussi entre les nouvelles générations et leurs prédécesseurs. "Ça nécessite de travailler un juste équilibre permanent." Un équilibre que Jérémie Malek-Lamy a trouvé "sur le terrain" et qu'il met aujourd'hui à profit comme jury des formations Pacte, développées un peu partout en France, notamment avec la Fédération nationale des centres de santé (FNCS). Et pour cause, "il y a une très forte demande de professionnalisation des coordinateurs que l'on a propulsés là parce qu'il le fallait. Et je suis le premier à le dire : un centre de santé sans coordinateur est un centre qui va droit dans le mur."
Aujourd'hui, "la formation est plus qu'essentielle. Car ce n'est pas un poste qui peut s'improviser, assure-t-il. C'est un métier qui nécessite d'être ouvert à une multiple connaissance. On travaille aussi bien les ressources humaines que la prévention, les finances, la comptabilité, la coordination des parcours... Parfois, il faut savoir faire des choix, et ça nécessite une certaine finesse dont il n'est pas évident de s'emparer. Le coordinateur est vraiment un chef d'orchestre."
