Jouer l’union plutôt que la division. Le Dr Michel Chassang, vice-président du Cese où s’est tenu le 30 mars dernier l’après-midi débat proposé par Les Libéraux de santé, a ainsi défini l’esprit de cette intersyndicale composée de onze organisations et représentant 430 000 professionnels de santé libéraux*. Trois heures de présentation et d’échanges autour des mesures santé à défendre, à affirmer et à porter pour le prochain quinquennat. Car leur objectif est "simple", affirme Sébastien Guérard, son président : "Répondre à une urgence politique ! Celle d’un système de santé à bout de souffle, dont les patients sont les premières victimes et qui appelle à repenser les logiques d’organisation."


crédit: Les Libéraux de santé

 

Glissement vers un système de plus en plus administré, politiques comptables, manque d’investissement, "logique paramétrique, budgétaire et court-termiste"… Face aux nombreux défis "non pas de demain, mais d’aujourd’hui", souvent antérieurs à la crise sanitaire, Les Libéraux de santé a présenté leur "initiative inédite et ambitieuse", un projet de loi "écrit collectivement à partir de plusieurs constats alarmants", a indiqué le masseur-kinésithérapeute. Car "il y a urgence et nous devons collectivement nous retrousser les manches", avec les élus locaux, les parlementaires, le gouvernement, l’État, les représentants des professionnels de santé et des patients et les jeunes.

 

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Six axes donc pour "redonner à chaque Français une offre de soins de qualité, de proximité et à répondre aux enjeux de santé publique", insistait Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), en février dernier, lors de leur première présentation :

> Définir et piloter l’Ondam et conforter le système conventionnel

> Refonder l’organisation de l’offre de soins avec les patients au service de tous

> Décloisonner les métiers et recentrer les formations en santé sur le libéral

> Démocratiser le numérique en santé

> Faire de la prévention la clé pour vivre plus longtemps en bonne santé

> Garantir la qualité des soins pour tous

Cogérer et copiloter

Il faut faire évoluer les pratiques, a affirmé Sébastien Guérard. Comment ? En passant d’un système « exclusivement » sur des prises en charge curatives à un système de santé fondé sur la prévention tout au long de la vie, en « dépoussiérant » la manière d’aborder les prises en charge en ville, en changeant le regard porté sur l’usager-patient.  Et charge aux syndicats représentatifs, "détenteurs du monopole de la représentation de [leurs] professions", de changer la donne, a-t-il ajouté.

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