Article publié dans Concours pluripro, mars 2024
 

"Depuis plusieurs années, on voyait qu'il y avait une nécessité d'offrir la possibilité aux équipes coordonnées de s'emparer d'outils de médiation afin de résoudre tout ce qui est de l'ordre des conflits", se souvient Nicolas Dechassat, directeur de la Fédération de l'exercice coordonné et maisons de santé en Grand Est (Femage). En octobre 2022, la fédération et l'Association nationale des médiateurs (ANM) ont signé une convention de partenariat pour promouvoir la médiation auprès des MSP.

Cette convention se décline en trois niveaux d'action. D'abord, une permanence téléphonique. "Imaginons qu'un médecin ait un problème avec l'un de ses confrères ou la coordinatrice avec un membre de l'équipe. En appelant l'ANM, un médiateur va leur permettre d'exprimer leur besoin et les conseiller sur la situation. L'idée c'est d'éviter que des petites situations gérables deviennent des conflits envahissants et parasitants pour la structure et son fonctionnement." Ouverte une demi-journée par mois, la ligne téléphonique reçoit en moyenne "deux ou trois appels par mois". "Ça paraît peu, mais c'est déjà bien ! Ça permet de mettre en évidence le besoin", avance Nicolas Dechassat.

Le deuxième niveau d'action se traduit par la mise en place d'une formation de trois jours, une fois par an, "à l'initiation à la médiation afin de prévenir et d'orienter les situations de conflits". "La formation n'a pas vocation à faire d'eux des médiateurs. Mais à leur permettre de gérer ces situations grâce aux outils de la médiation." Elle s'adresse donc à tout type de profil travaillant en équipe coordonnée et membre de la fédération. En novembre 2023, la première formation a accueilli 13 participants, dont 9 coordinateurs (8 en MSP et 1 en CPTS).

Enfin, le dernier niveau d'action permet aux équipes coordonnées, lorsqu'elles ne sont plus capables de gérer la situation, d'avoir recours à un médiateur. "On met en relation le demandeur avec l'ANM. On fait le lien", résume Nicolas Dechassat, qui espère que ce partenariat "pourra lancer des choses en région Grand Est et susciter des envies de partenariat pour les autres fédérations."

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