Marc Weissmann le reconnaît pourtant volontiers : bien qu'essentiel, le travail réalisé par les DAC est encore méconnu. "Je crois qu'il ne faut pas avoir peur de dire que nous avons un déficit de communication. C'est pour cela que nous souhaitons qu'il y ait une vraie évaluation du service rendu et que nous devons montrer ce que nous faisons." Et quand on lui demande de donner des exemples permettant justement de combler l'ignorance des activités concrètes menées par les DAC, l'Isérois est intarissable. "On travaille pour des gens qui sont en situation d'incurie, des gens qui ne se prennent plus en charge, ne s'intéressent plus à leur santé, à leur vie... Quand on réussit à mettre ces gens en lien avec un médecin, à faire en sorte qu'ils se soignent, qu'ils se lavent, c'est une grande victoire."
Par nature, ce travail se fait, bien entendu, en lien avec les professionnels. "Quand un professionnel nous appelle, qu'il nous dit qu'il va arrêter, qu'il n'en peut plus, et qu'on arrive à l'aider à continuer parce qu'on l'a protégé, c'est aussi une grande victoire. De même, quand on arrive à créer les conditions pour qu'un médecin reprenne les visites à domicile : il y a des personnes qui ne peuvent pas se déplacer, il faut bien trouver des solutions pour que les soins viennent à eux !" Mais le lien est également essentiel avec l'entourage des personnes aidées. "Quand on fait en sorte que les familles acceptent l'inéluctable face à des situations de troubles cognitifs, qu'elles ne se sentent pas coupables qu'on les aide à maintenir leur proche à domicile, quand on parvient à faire que le passage en institution se passe sans trop de souffrance, ce sont de belles réussites", énumère-t-il.