Aujourd'hui, plus d'un Français sur deux (55%) a déjà entendu parler du "Défi de janvier" et plus de 6 sur 10 (63%) du "Dry January", son pendant britannique. C'est ce que révèle l'enquête Toluna Harris Interactive menée pour France Assos santé du 10 au 12 décembre 2025 auprès de 1.201 personnes représentatives de la population française*. Et ce "malgré l’absence de soutien public", glisse l'association dans un communiqué de presse publié le 18 décembre dernier. Une "prise de pouls" qui "confirme que cette opération de santé publique visant à faire une pause avec l’alcool en janvier est devenue une référence collective, fondée sur une approche positive, volontaire et non stigmatisante", poursuit France Assos santé. 

Interrogés sur ce "Défi de janvier", 31% des participants envisagent de "ne pas du tout boire d'alcool au cours de ce mois" et 19% comptent "réduire significativement [leur] consommation habituelle mais de boire un peu d'alcool occasionnellement". Et chez les femmes, par exemple, si elles sont plus sur deux (51%) à souhaiter participer au Dry January, 33% envisagent de cesser toute consommation pendant le mois de janvier.  


Cette dynamique est particulièrement marquée chez les jeunes adultes : 72 % des moins de 35 ans déclarent envisager de relever le défi, contre 39 % des plus de 50 ans. Chez les 18-24 ans, par exemple, 76% d'entre eux comptent participer à la campagne de santé publique (dont 57% envisagent de ne pas boire d'alcool) alors qu'ils ne sont que 38% chez les 65 ans et plus (dont 22% cesseront toute consommation). Déjà fin 2024, l’étude Janover, menée par Le Vinatier-Psychiatrie universitaire Lyon Métropole, indiquait que la participation au Défi de janvier était plus élevée chez les 18-34 ans : "Contrairement à ce que l’on pense, les jeunes se posent la question de leur rapport à l’alcool, notamment dans les situations festives. Il y a un mouvement sociologique profond en France de baisse de la consommation, qui se traduit par la volonté de se détacher de cette norme d’obligation à boire de l’alcool à tous les instants de la vie", assure ainsi Bernard Basset, président d’honneur d’Addictions France. "Un écart générationnel qui illustre une évolution sociétale du rapport à l’alcool, notamment chez les nouvelles générations, plus enclines à questionner leurs habitudes de consommation", précise France Assos santé. 

"Après les excès et la fatigue des fêtes de fin d’année, le Défi de janvier apparaît pour beaucoup comme une façon simple et accessible de repartir sur de meilleures bases", poursuit le communiqué de presse. Car pour près de 6 Français interrogés sur 10 (56%), leur participation vise tout d'abord à "améliorer leur santé et leur bien-être". Viennent ensuite le souhait de "faire une pause après les fêtes de fin d’année" (44%), de répondre à un "défi personnel" (38%) ou encore de faire des économies (36%).  

Chez les plus jeunes, ce défi prend également une dimension sociale et collective : 1 Français sur 4 (26%) âgé de moins de 35 ans déclare vouloir relever le défi avec des amis. "Une façon de faire de cette pause avec l’alcool non pas un renoncement, mais un moment partagé, soutenu et valorisé", assure l'association de patients qui rappelle qu'une enquête de la Société française d’alcoologie et addictologie révélait en 2025 qu'en limitant leur consommation d'alcool, 70% des participants ressentaient une amélioration de leur bien-être psychologique et 60 % une amélioration durable de leur sommeil.  

 

NOTE 
* Un échantillon composé de 52% d'hommes et 48% de femmes, d'une majorité de 35-65 ans et plus ans (75%), et issue de communes urbaines de province (62%). 

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