"Si les femmes vivent plus longtemps, leur parcours de santé reste marqué par des inégalités." Dans une une proposition de loi portée par Prisca Thevenot (Ensemble pour la République) et déposée mercredi, à l'Assemblée nationale, 25 députés pointent le fait que si les femmes représentent "52% de la population française, elles sont souvent ignorées ou sous‑estimées dans les parcours de santé alors même qu’elles ont des besoins spécifiques". Souffrances psychologiques "minimisées", "retards de diagnostic" et préjugés "tenaces", pour les élus, une chose est sûre : "les femmes s’inquiètent en premiers lieux pour la santé de leurs proches, mettant leur propre santé au second plan", assure la PPL. : "Ainsi, consulter un médecin dès les premiers symptômes ou intégrer des actions de prévention devient secondaire. Cette dynamique contribue à un cercle vicieux : des consultations tardives, des diagnostics posés à des stades avancés et des traitements plus lourds ; tout cela pouvant entraîner des pertes de chance dans le parcours de traitement."
De plus, "trop souvent", les pathologies féminines sont victimes "de tabou, de méconnaissance et donc de sous-diagnostic" ajoute la PPL qui cite l’exemple de l’infarctus du myocarde, qui "bien qu’il soit la première cause de mortalité chez les femmes en France [et que] 200 femmes meurent chaque jour de maladies cardiovasculaires, cette maladie reste associée dans l’imaginaire collectif aux hommes. Résultat : 80 % des femmes ne connaissent pas les symptômes spécifiques de l’infarctus féminin, et seules 42 % consultent un cardiologue pour des problèmes cardiaques".