Exercice médical
Si les motivations pour s'engager dans une structure d'exercice coordonné varient d'un médecin généraliste à un autre, des considérations organisationnelles sont généralement partagées. Et ce mode d'exercice implique souvent le déploiement de compétences au-delà de celles du métier socle.
Article publié dans Concours pluripro, janvier 2025
C'est un pionnier de l'exercice coordonné. Car en 2005, après six ans d'exercice en commun, Michel Serin fonde l'une des premières maisons de santé à Saint-Amand-en-Puisaye (Bourgogne-Franche-Comté). Un projet "initialement né de [sa] volonté de disposer, à [ses] côtés, des autres acteurs du soin à domicile, à savoir les infirmières libérales principalement, mais aussi les kinés, et, à l'époque, un chirurgien-dentiste... ainsi qu'une société de taxi, se souvient le médecin généraliste. L'objectif était de faciliter nos échanges sur la prise en charge des patients et les soins à dispenser." Et pour y parvenir, l'unité de lieu semblait la solution idéale.
Cette volonté de se rassembler au sein d'un même local, dans un double objectif de simplifier l'exercice professionnel et de fluidifier la prise en charge des patients, est généralement le point commun aux précurseurs de l'exercice coordonné.
Ce qui a motivé Pierre de Haas, également fondateur en 2006 de l'une des premières MSP à Pontd'Ain (Auvergne-Rhône-Alpes) ? "La logistique, la facilitation de la pratique, le partage des locaux et des moyens, pour une meilleure prise en charge de la patientèle..., assure-t-il. J'avais constaté les limites de mon exercice monoprofessionnel. Sur certaines situations, j'avais besoin d'un autre regard ou d'autres compétences au service du patient."
