C’est un rendez-vous traditionnel pour les ministres de la Santé quand vient l’automne : alors que les esprits s’échauffent à l’Assemblée et au Sénat pour boucler le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), ils ont pour habitude de rencontrer les membres de l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis) pour une opération décryptage. L’édition 2025 de cet échange, avec Stéphanie Rist, s’est tenue ce jeudi 20 novembre. Des économies budgétaires aux investissements hospitaliers en passant par l’articulation entre l’Assurance maladie et les complémentaires, les sujets abordés ont été nombreux et – contexte politique instable oblige –, la ministre a bien souvent donné l’impression de marcher sur des œufs. 

Une attitude particulièrement notable sur un point qui intéresse l’exercice coordonné au premier chef : les maisons France santé dont l’objectif est de "permettre à chaque Français d’accéder à une solution de santé en moins de 30 minutes et d’obtenir un rendez-vous médical sous 48 heures", selon la définition du gouvernement qui a introduit dans le PLFSS un amendement donnant pour objectif la labellisation de 5 000 structures d’ici 2027. Une mesure supprimée en commission par les sénateurs, quelques jours avant que la ministre se présentait devant les journalistes de l’Ajis. Incertaine de la suite des évènements, Stéphanie Rist a donc dû se livrer à un exercice d’équilibriste aux yeux bandés. "J’espère que cette mesure sera votée, je pense que c’est vraiment important », a-t-elle affirmé tout en disant estimer que les sénateurs l’avaient supprimée « pour des raisons qui peuvent s’entendre". 

 

RETOUR HAUT DE PAGE