Alors que 1 Français sur 5 déclare être touché par l'endométriose – personnellement ou via son entourage –, 1 personne sur 2 estime manquer d'informations sur le sujet. C'est ce que révèle le sondage "Les Français et l'endométriose : niveau de connaissance et idées reçues", mené en mars 2024 par l’institut OpinionWay pour l'agence Finn Partners, et publié ce jeudi, à l'occasion de la Journée mondiale contre l'endométriose. Des 1.000 personnes interrogées*, 52% étaient des femmes, 25% des répondants vivent dans le Sud Est et près de 50% ont entre 35 et 64 ans. De plus, 65% sont en couple et 29% sont des CSP+.

Si 49% des répondants déclarent savoir "précisément" ce qu'est l'endométriose (dont 58% de femmes et 67% des 18-24 ans), 51% disent manquer d'informations sur le sujet : 41% ne connaissent "que de nom" et 10% ne savent pas ce qu'est cette maladie chronique qui touche, en France, entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en âge de procréer, avance l'Assurance maladie. De plus, plus d'un Français interrogé sur deux ignorent qu'il existe plusieurs types d'endométriose.

Si 88% des répondants savent que l’endométriose peut rendre infertile et qu'elle a un impact sur la sexualité, et 76% reconnaissent qu’on peut en souffrir toute sa vie, les autres manifestations de l’endométriose restent peu connues.
 

Pour 56% des répondants à l'enquête, le traitement hormonal (notamment la pilule) et la chirurgie constituent les deux principales prises en charge visant à guérir ou atténuer les symptômes liés à l'endométriose. L'ablation par cryothérapie est citée par 29% des interrogés, l'activité physique par 23%, la kinésithérapie par 15% et la diététique par 13%.

72% des personnes interrogées s'adresseraient en premier à un gynécologue (de ville ou exerçant dans un centre expert) pour diagnostiquer et prescrire un traitement de l'endométriose. Au total, 91% citent ce professionnel en première et deuxième intention. Loin devant le médecin généraliste est cité par 13% des répondants comme le professionnel à qui ils s'adresseraient en premier lieu.

 


Que savent-ils des filières endométriose ? 95% disent "ne pas ou mal connaître" ces filières dont l'objectif principal est de de constituer et de coordonner une offre de soins graduée afin d'améliorer la précocité du diagnostic, l’orientation ainsi que la pertinence et la qualité des prises en charge. Des 5% qui savent "précisément" ce qu'elles sont, 58% sont des femmes, 67% sont âgées de 18 à 24 ans et 13% sont touchées personnellement ou via leurs proches par l'endométriose.


Alors que le Président de la République a annoncé le 11 janvier 2022 le lancement d'une Stratégie nationale de lutte contre l'endométriose, "cette maladie reste largement méconnue du grand public, contribuant ainsi à l'errance diagnostique et thérapeutique des femmes", estime un communiqué de Finn Partners publié ce jeudi. Il faut donc que le public soit "davantage [sensibilisé] à cette maladie par le biais de communications" notamment "auprès de ceux qui semblent le moins avertis aujourd’hui comme les hommes, les seniors ou encore ceux qui ne sont pas touchés personnellement ou via l’entourage par cette maladie ; mais aussi auprès des femmes via le gynécologue car l’endométriose reste une pathologie sous diagnostiquée aujourd’hui".

 

NOTE
*
L'enquête a interrogé, du 8 au 11 mars 2024 par un questionnaire auto-administré en ligne, un échantillon de 1.000 personnes "représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans et plus".

 

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