Rappelant que les actes des professionnels paramédicaux, dont les kinés, sont autorisés "par dérogation au monopole médical", le président de la FFMKR estime que si "les médecins disposent d’une compétence générale", les autres professions "doivent arracher à ce monopole chacune de leurs avancées, qu’il s’agisse de compétences nouvelles, du droit de prescrire certains actes ou produits de santé ou d’exercer avec davantage d’autonomie". Un encadrement qui "ne correspond plus au niveau de formation des professionnels, à leur volonté d’autonomie et d’engagement, pas plus qu’aux besoins de la population".
Si face aux difficultés d’accès aux soins et à la pénurie de médecins généralistes qui créé un "goulet d’étranglement" aux yeux de la Cour des comptes, les pouvoirs publics ont multiplié les mécanismes de dérogation au monopole médical – "protocoles de coopération, de délégations de tâches, de structures d’exercice coordonné ou d’accès sans prescriptions" –, le résultat est celui d'un "mille-feuille réglementaire et financier illisible", assure Sébastien Guérard.