Article initialement publié sur egora.fr
Il était moins une. L'accord conclu fin septembre entre Matignon et les syndicats de pharmaciens "s'est traduit par un arrêté signé in extremis par l'éphémère Gouvernement Lecornu", salue la Fédération des pharmaciens d'officine (FSPF) par voie de communiqué. Sébastien Lecornu, qui a remis sa démission au Président de la République lundi, s'était engagé, deux semaines plus tôt, à suspendre, pour une durée d'au moins trois mois, l'arrêté du 4 août abaissant les plafonds de remises applicables aux médicaments génériques.
Ce texte plafonnait, depuis le 1er septembre, les remises consenties par les laboratoires à 30 % maximum du prix du générique, contre 40 % avant cette date. D'autres baisses successives étaient programmées pour atteindre 20 % en 2027. La profession tout entière s'était opposée à un tel projet et s'était largement mobilisée à l'appel des syndicats, multipliant les actions (grève des gardes, fermetures d'officines...). Ces derniers alertaient sur un risque majeur de fermeture d'officines, notamment de proximité.