Comme l’a rappelé Emmanuelle Hamel, coordinatrice de l’approche populationnelle à Santé publique France, la médiation en santé se déploie en France dans un contexte caractérisé par de fortes inégalités sociales de santé. "Une partie de la population est confrontée à des obstacles systématiques les empêchant d’accéder à certains services en santé", a-t-elle souligné le 13 juin dernier, lors des Rencontres Santé publique France. Outre des difficultés socio-culturelles, il faut aussi mentionner le niveau de littéracie en santé, qui agit sur les capacités à naviguer dans le système de santé ou à communiquer avec les professionnels de santé.  

Ces constats existent de longue date. C’est d’ailleurs dans les années 1980 que la médiation a émergé pour l’accompagnement des personnes atteintes du VIH puis dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville avec les Grands frères ou les Femmes relais. Il faut attendre 2016 pour que la médiation en santé soit inscrite dans l’agenda politique avec la loi de modernisation de notre système de santé, qui l’a définie comme un moyen pour améliorer l’accès aux droits, à la prévention et aux soins des personnes qui en sont éloignées, en prenant en compte leurs spécificités.  

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