Détaillant la dynamique des centres de santé ces dernières années (+169 % de CDS médicaux et polyvalents entre 2016 et 2024, soit +829 centres selon l'Observatoire des centres de santé), qui permet "l’installation de professionnels dans de nombreux déserts médicaux", la FNCS déplore que les centres de santé à vocation de service public, gérés par des collectivités, des associations non lucratives, des hôpitaux ou des mutuelles, "[fassent] état de graves difficultés financières", dont plusieurs menacés de fermeture, "faute d’un financement adapté à leurs missions de soin, de prévention, d’accompagnement social, ou encore à la vulnérabilité de leurs patients et au travail en équipe". Le modèle de financement des centres de santé doit donc être "profondément repensé", assure la tribune de soutien aux CDS qui compte déjà près d'une cinquantaine de signataires.
Fin mars dernier, la FNCS a dénoncé l'accord national des centres de santé, "plus adapté à l’évolution des pratiques des centres, en équipe pluriprofessionnelle coordonnée, aux besoins de santé des patients qu’ils prennent en soins et à leur engagement dans la prévention". L'ouverture de nouvelles négociations conventionnelles doit permettre notamment "à chaque centre de mobiliser au mieux les sources de financement à sa disposition", de "promouvoir" le modèle salarié "comme un modèle alternatif et complémentaire à l'installation libérale", de reconnaître et valoriser "de la manière la plus juste possible" l'engagement des centres de santé, majoritairement installés en zones sous-denses et en quartiers prioritaires de la politique de la ville, ou encore de "renforcer la lutte contre la fraude et notamment les pratiques déviantes de facturation".