Une disposition "qui coûte" et "n'apporte pas de médecin, ne crée pas de nouveaux postes" mais qui est là "pour rendre visible des structures". Intervenant hier soir à l'occasion de l'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, Corinne Imbert a assuré que le réseau France santé, annoncé par le Premier ministre en septembre dernier, souffre d'un "manque de concertation" avec "l'ensemble des acteurs qui s'impliquent dans la prise en charge des patients au quotidien", citant ainsi "les cabinets médicaux dans nos département qui n'auront pas le label mais font le boulot, les médecins, les infirmières, les pharmaciens, les kinés…" Les sénateurs ont donc rejeté hier – par 302 voix contre 35 – cet amendement déposé par le gouvernement Lecornu qui prévoit une nouvelle labellisation de structures de santé. Et pour la rapporteure, le gouvernement doit "retravailler" sa copie. 

Rappelant que le Sénat est "très volontaire sur l'objectif d'amélioration de l'accès aux soins qui doit constituer une priorité", et qu'il a voté, en mai dernier, en faveur du Pacte Bayrou, Corinne Imbert se dit prudente sur l'"opération d'affichage politique" que peut représenter la mesure gouvernementale qui finalement, estime-t-elle "n'apporte pas de médecin, ne crée pas de nouveau postes de médecin, mais est là pour rendre visible des structures", précise la rapporteure qui se dit "très favorable aux MSP" et concède que si elle avait "un avis réservé sur les CPTS", le travail sur leur financement est un "rapport équilibré".  

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