À la MSP parisienne, qui porte de "nombreux projets", "très innovants", "très ambitieux", il a pu échanger avec trois usagères membres du conseil consultatif du sens qu’a, pour elles, pour le quartier, leur investissement dans l’équipe de santé. Il a notamment pu discuter du projet artistique "Je me fais la belle", sur la fin de vie et a été témoin d’une "implication forte" dans les démarches d’aller-vers.
Des "permanences hebdomadaires, voire pluri-hebdomadaires", sont, par exemple, organisées pour que les plus vulnérables aient accès à des soins infirmiers, médicaux, de pédicurie. Car ces publics "ne franchiront jamais [d’eux-mêmes] les portes de la maison de santé", illustre-t-il.
Lors de ses différentes étapes, Sylvain Fonte remarque que l’exercice coordonné, en rompant l’isolement, redonne foi aux professionnels en leur métier. C’est le cas pour deux généralistes normands qu’il a rencontrés : avant de se lancer, ils étaient "à deux doigts de tout lâcher", relate le kiné, encore ému des témoignages. Ceux qui exercent en équipe, dit-il, sont "rayonnants", heureux de monter des projets. Et ils le font "avec leurs tripes, car cela correspond à leurs aspirations de professionnels de santé au service de la population, au service d’une qualité des soins", et non pour "répondre à une injonction nationale", assure-t-il.
Crédit : Sylvain Fonte.
Partout, il constate aussi que les équipes coordonnées veulent voir plus loin que le bout de leur nez. Qu’elles souhaitent savoir comment cela se passe chez lui, ailleurs. Qu’elles sont preneuses de partage d’expériences. Qu’elles se disent "redynamisées", lorsqu’elles réalisent ne pas être seules, au sein du système de santé, à s’évertuer à créer. De par son "Aller VerT", Sylvain Fonte a "l’impression de faire du lien entre toutes ces équipes". L’idée que "plus on est fédérés, à différentes échelles, plus on est forts", semble faire son chemin.
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Avec cet "Aller VerT", l’Isérois ne vit pas qu’une histoire d’équipes sur le plan professionnel. Il en vit aussi une "hyper riche, hyper forte", avec les membres de sa famille. Quotidiennement, ils construisent ensemble cette aventure, qui les pousse à s’adapter en permanence. Il est bluffé par les capacités de ses filles en la matière : elles jouent même désormais aux maisons de santé, rit-il. Pour Sylvain Fonte, s’il y a "des moments où elles râlent, n’ont pas envie de partir", "elles sont conscientes de la chance qu’elles ont de faire ce voyage." Il les voit même comme les "meilleures ambassadrices des maisons de santé", car elles en parlent à tous ceux qu’elles croisent.
Le prochain arrêt du Tour de France, ce sera à Saint-Amand-en-Puisaye (Nièvre), probablement le 18 octobre prochain, après être parti de Paris hier midi. Mais avant son départ, Sylvain Fonte a rencontré Agnès Firmin Le Bodo, la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé.
